Journée à thème de la SNHF du 4 Février 2010

Faut pas pousser le jardinier dans les orties

Article publié le lundi 8 février 2010 par JPP

Lors de cette journée j’ai relevé une gentille agression contre le représentant de mon association de jardiniers à savoir Jardinot. Je dois bien vieillir car je ne suis pas sorti immédiatement de mes gonds, mais je le fais ici à posteriori.

Un esprit fort, écologiquement correct et qui se croit sans doute très fin a cru bon d’apostropher mon conférencier à propos du hérisson qui figure sur le sigle de Jardinot. Quels granulés donnez-vous donc aux limaces ? questionna donc ce monsieur sur un ton on ne peut plus narquois. "Car vous savez, les hérissons avec les limaces empoisonnées…" Jardinot, pourtant, s’est mis au jardinage raisonné et c’est déjà pas mal.

Les premières personnes que j’ai rencontrées à se soucier de ce qu’ils avaient dans leur assiette, de l’air qu’on respire, etc…étaient des jardiniers. J’étais très jeune et on ne parlait pas encore d’écologie .Ils ne parlaient pas de la nature, ils y vivaient. On se moquait déjà d’eux : pas assez "modernes" ni citadins…

A partir des années 50, nous avons été parfois écologiquement incorrects, c’est vrai. Mais pas plus que l’ensemble de la société qui nous entourait.

Les fameux trucs de jardinier reviennent très souvent à se passer d’argent et donc de chimie…. Le jardinier a son savoir à lui de la nature, qui n’est pas moins important que celui du botaniste. En milieu urbain, ce sont les jardiniers qui, bien souvent, ont sauvé des zones, petites ou grandes, de la désertification et du bétonnage.

Je n’ai pas besoin de Maître composteur pour apprendre à faire du compost, c’est ma mère qui me l’a appris. Et moi, je sais reconnaître si ce compost est du vrai compost utile à mon jardin ou de la poussière…

Les esprits forts redécouvrent donc aujourd’hui le jardinage et entendent l’apprendre aux jardiniers.

Mais, pour être efficacement "écolo" au jardin , il faut d’abord savoir jardiner. On ne compte plus les catastrophes "écologiques" déclenchées dans les jardins par les dévots ou les faux dévots de la nouvelle religion.

Le jardinier sait regarder la nature, il comprend intimement le végétal, il est l’héritier de toute l’expérience paysanne de nos ancêtres. Ca mérite un peu de respect.

Forum de l'article

  • demande d’emploi
    2 août 2010, par sedra2
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